OSE-127/Lusvertikimab
est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur CD127, la chaîne alpha du récepteur de l’interleukine-7, permettant un effet antagoniste puissant sur les lymphocytes T effecteurs.
OSE-127 – Lusvertikimab – est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur CD127, la chaîne alpha du récepteur de l’interleukine-7, permettant un effet antagoniste puissant sur les lymphocytes T effecteurs. L’IL-7 est une cytokine qui régule spécifiquement la migration tissulaire des lymphocytes T effecteurs humains. Le blocage du récepteur à l’IL-7 freine la migration des lymphocytes T pathogènes tout en préservant les lymphocytes T régulateurs bénéfiques dans une pathologie auto-immune.
· Lusvertikimab a atteint le critère principal (amélioration du score de Mayo modifié) pour chaque dose testée pendant la période d’induction du traitement de 10 semaines dans l’étude de Phase 2 randomisée en double aveugle CoTikiS.
· Résultats positifs très favorables sur les critères secondaires principaux, montrant un taux significativement élevé de rémission endoscopique et clinique.
· Pour toutes les doses et dans tous les groupes de patients, Lusvertikimab a démontré un profil favorable de tolérance et de sécurité pendant la période d’induction et pendant les 24 semaines supplémentaires d’extension du traitement (34 semaines au total) sans signal de sécurité spécifique identifié.
· Première étude d’efficacité positive d’un anticorps monoclonal anti-IL7R, ouvrant la voie au développement d’un antagoniste IL-7 potentiel first-in-class dans les maladies auto-immunes et inflammatoires.
Au-delà de l’immuno-inflammation, OSE-127 a également démontré un fort potentiel thérapeutique en immuno-oncologie avec des résultats précliniques positifs d’efficacité dans la Leucémie Aiguë Lymphoblastique (LAL), une tumeur très agressive. Il est urgent de développer de nouvelles approches d’immunothérapies ciblées pour les formes de la maladie en rechute ou réfractaire, en particulier dans la LAL-T où le besoin de traitements innovants est important.
À PROPOS DU PROGRAMME CLINIQUE OSE-127
L’étude de Phase 2 CoTikiS randomisée et en double aveugle, a évalué l’efficacité et la tolérance de Lusvertikimab versus placebo chez 136 patients atteints de RCH active modérée à sévère, en échec ou en perte de réponse à un (des) traitement(s) antérieur(s)*. CoTikiS est une étude de 50 semaines, comprenant une période d’induction de 10 semaines évaluant deux doses (450 mg et 850 mg) de Lusvertikimab contre placebo, suivie d’une période supplémentaire en ouvert (OLE) de 24 semaines au cours de laquelle tous les sujets ont reçu des perfusions toutes les 4 semaines Lusvertikimab 850 mg et une période de suivi de sécurité de 16 semaines sans traitement.
Lusvertikimab (Lusv) a atteint le critère principal d’efficacité défini par l’amélioration du score de Mayo modifié (MMS)** à la semaine 10 (S10) aux deux doses testées, et a démontré des résultats cliniquement probants et statistiquement significatifs sur les principaux critères secondaires. Un profil de sécurité favorable a été observé à la fois pendant la période d’induction et pendant les 6 mois de la période ouverte d’extension de l’essai. Au total, 134 patients ont été analysés au cours de la période d’induction jusqu’à S10 [groupe 850 mg (50 patients) ; groupe 450 mg (35 patients) ; groupes poolés 850 mg + 450 mg (85 patients) ; groupe placebo (49 patients)]. Un total de 120 patients traités avec Lusvertikimab a participé à la période ouverte d’extension de traitement (OLE) de 24 semaines.
* Traitements antérieurs par corticostéroïdes, agents immunosuppresseurs ou traitements biologiques.
** La rectocolite hémorragique (RCH) est une maladie inflammatoire chronique du rectum et du côlon caractérisée par une inflammation de la muqueuse, des douleurs abdominales accompagnées de symptômes tels qu’une fréquence accrue des diarrhées et des saignements rectaux. La RCH modérée à sévère est mesurée par un score de Mayo modifié (MMS) compris entre 4 et 9 inclus. Le critère d’évaluation principal est le changement moyen à la semaine 10 par rapport à la valeur initiale du score de Mayo modifié, un indice d’activité de la maladie pour la RCH défini par l’addition des sous-scores « fréquence des selles » et « saignements rectaux » (deux éléments cliniques rapportés par le patient) et le sous-score endoscopique (activité de la muqueuse à l’endoscopie) évalué par un endoscopiste par le biais d’une plateforme de lecture centralisée.
Profil de sécurité
Lusvertikimab a montré un bon profil de sécurité et a été bien toléré, sans différence entre les deux groupes de doses et le placebo sur l’incidence des événements indésirables graves imputables au traitement, des événements indésirables (EI) entraînant un arrêt du traitement, des EI sévères liés au traitement, des infections opportunistes ou des réactions à la perfusion pendant la période d’induction. De plus, aucun signal de sécurité n’a été observé dans la population de patients ayant reçu 850 mg de Lusvertikimab pendant une période ouverte d’extension du traitement de 24 semaines, indépendamment des groupes de randomisation initiaux.
Des résultats positifs de l’étude clinique de Phase 1
Les résultats de la Phase 1 clinique avaient montré un bon profil de sécurité et de tolérance d’OSE-127.
Un article, intitulé: First-in-Human Study in Healthy Subjects with the Non-Cytotoxic 1 Monoclonal Antibody OSE-127, a Strict Antagonist of the IL-7Rα a été publié en ligne dans le ‘The Journal of Immunology’ et a été sélectionné comme ‘Top Read’ dans l’édition du 15 mars 2023. Cette publication présente les résultats cliniques positifs de Phase 1 qui ont montré un bon profil de sécurité et de tolérance d’OSE-127 sans signes de lymphopénie significative, de libération significative de cytokines ou d’altération des compartiments de cellules T. Tous les paramètres de pharmacocinétique et de pharmacodynamique étaient cohérents et dose-proportionnels aux différentes doses croissantes testées jusqu’à 10 mg/kg. Une diminution de la signature des gènes associés à la voie de l’IL-7 dans les cellules sanguines périphériques humaines a été démontrée, confirmant le blocage effectif de la cible.
La RCH est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin qui touche 3,3 millions de patients aux États-Unis, en Europe et au Japon (1), ce qui représente chaque année 12,2 personnes sur 100 000 (2). Malgré les options de traitement, le taux de rémission n’est que de 25/30 % (3), ce qui laisse une grande partie des patients sans traitement efficace. Cette maladie se caractérise par un fardeau important dans la vie de patients dont le besoin médical en nouvelles options thérapeutiques est important.
(1) EvaluatePharma
(2) Updated Incidence and Prevalence of Crohn’s Disease and Ulcerative Colitis in Olmsted County, Minnesota (1970-2011). Loftus EV et al. October 2014.
(3) Drugs Context. 2019; 8: 212572 –doi: 10.7573/dic.212572