Les travaux du Pr. Fridman portent sur l’analyse du micro-environnement tumoral. Depuis 2005, ses recherches ont changé le paradigme des interactions cancer/hôte en démontrant que la « contexture immunitaire », qui prend en compte la fonctionnalité, la localisation et la densité de l’infiltrat immunitaire dans les tumeurs colorectales, représente un facteur de pronostic majeur dans les cancers humains.
Le Pr. Fridman a participé au développement d’outils de bio-informatique permettant de quantifier les cellules du micro-environnement tumoral utilisés avec succès pour la prédiction du pronostic et des réponses immuno-thérapeutiques dans les cancers du rein, les cancers colorectaux ou les sarcomes. Un de ses succès majeurs a été d’établir une classification immunitaire des sarcomes des tissus mous qui a permis de démontrer que les structures lymphoïdes tertiaires (SLT) et les signatures des cellules B, mieux que les cellules T, étaient chez les patients un facteur pronostique d’issue clinique favorable et de réponse thérapeutique aux traitements anti-PD-1. Ces découvertes ont été étendues récemment à d’autres cancers traités par des bloqueurs de points de contrôle montrant que les cellules plasmatiques générées au sein des SLT produisaient des anticorps antitumoraux associés à une réponse du patient à l’immunothérapie. Elles ouvrent la voie à des outils innovants d’immunothérapie pour un pronostic efficace et un traitement des cancers.